Depuis des siècles, les grandes personnes rabâchent aux enfants qui refusent de s’endormir des histoires de princes charmants aux miroirs magiques, de bals qui finissent à minuit pile, de portes à “bobinette et chevillette” et de pommes empoisonnées.
Il était temps que cela change !
Auteur contemporain, Emmanuel Adely a réécrit les contes de Charles Perrault à la lumière de la société d’aujourd’hui, entre réseaux sociaux, nouveaux riches et mouvement #MeeToo, et l’osmose est miraculeuse.
Chez lui, Peau d’Ane se transforme en Peau d’Huile (car son père est un roi… du pétrole), Le Petit Chaperon rouge devient Lou, enfant universel que menacent d’éternels prédateurs, Barbe Bleue est un serial lover courant de yacht en palace, tandis que les fées sont des BFF (Best Friend Forever). Et l’auteur de pointer, mine de rien, les enjeux patriarcaux dont sont modelées ces fables, et la violence toujours à l’œuvre aujourd’hui. C’est férocement drôle, d’autant que les comédiens sont très précis et que le décor, un carré de pelouse synthétique cerné de rubalise, joue à fond le décalage.
Charles Perrault lui-même en serait resté scotché !