Deux hommes et une femme s’adressent à nous. Comme des anthropologues venus du futur, ils vont tenter de perpétuer le souvenir de ces rituels sociaux aujourd’hui disparus que connaissaient les humains au XXIème siècle, tels que le vote à bulletin secret, le football, le baiser, ou même le théâtre, “des lieux dans lesquels on s’assemblait pour s’endormir ensemble en écoutant des histoires”.
De leurs efforts faussement naïfs et maladroits pour ressusciter ces étranges us et coutumes, les rejouer devant nous ; de leur regard décalé sur nos habitudes les plus triviales, naît un rire teinté de mélancolie.
C’est avec beaucoup de tendresse que ces trois comédiens aux costumes fièrement portés à l’envers, toutes coutures dehors - comme s’ils voulaient retourner notre présent comme un gant - convoquent “Le Beau Monde”, ce monde englouti. à travers les fragments de mémoire qu’ils nous restituent de façon cocassement appliquée, c’est une histoire populaire d’aujourd’hui qu’ils écrivent.
Et finalement, ils nous invitent à réfléchir à la valeur de ce que nous vivons, à ce que nous aimerions transmettre aux générations futures.