Plusieurs fois par jour, mon corps est ici, mais mon esprit ailleurs : perdu quelque part dans le paysage numérique, à l’autre bout de la ville ou du monde en train de scroller-poster-chatter-liker. Le numérique redessine nos rapports aux autres et au monde. Notre attention à l’environnement immédiat s’en trouve fragilisée (et paf je me prends le poteau en marchant le nez dans mon téléphone).
Grâce à un malicieux système de partitions confiées individuellement à chaque spectateur·ice, la pièce fait du public le cœur et le moteur de l’action. Guidé par sa partition, on est ici amené à faire de minuscules actions qui, l’air de rien, amènent à la rencontre intime entre spectateur·ices. Les attentions se portent sur le détail, le juste ici, l’inconnu.e en face de soi.