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Exposition photo L’Air de rien

Photographies & textes Fred Sancère

« Imaginé pour durer 30 jours, à l’été 2018, je poursuis depuis et pour la 5e année cet exercice qui consiste à publier une photo et une légende chaque jour sur les réseaux sociaux.
Les images de mon quotidien, réel et ancré, rêvé ou fantasmé, accompagnent le café noir du matin pour s’inscrire dans une suite sans fin. L’air de rien, l’exercice est devenu une idée fixe, un rituel. Celui-ci révèle d’infimes détails puisés ici et là, salue les plaisirs simples et invite parfois à prêter attention aux événements anodins, aux coups de cœur, aux moments de grâce comme aux petits troubles, à ce qui fait finalement le sel d’une vie. A la façon d’une coulée douce, je scrute mon monde, en collectionne ses bizarreries, musarde au milieu de l’ordinaire. Je ne crains pas le fade et éprouve une infinie tendresse pour le peu, l’infra-mince et le presque rien.
Ce qu’il en reste ? Un certain mode d’emploi du temps, la récurrence du monde paysan et l’omniprésence de la ville de Capdenac dans laquelle je vis, l’amour des gens de peu et de cette diagonale du vide que j’arpente sans fin, quelques horizons et bouts de chemins noirs, des voitures totem et d’autres sous bâches, une collection de camping-car stationnant dans des paysages de cartes postales, les apparitions d’une chimère d’indien, des moments curieux, des choses imbéciles, une main.
En me plongeant pour la première fois dans l’entièreté de ma collection et à l’apparition fortuite ou non de quelques récurrences, j’ai choisi pour cette exposition quatre séquences distinctes : une chronologie qui tient lieu de journal, une plongée dans la ville de Capdenac, une traversée des territoires de la diagonale du vide et enfin mes rencontres avec de nombreux véhicules. Comme un prolongement joueur, éparpillés ici ou là, des objets glanés dans mon quotidien ou fabriqués pour l’occasion viennent prolonger ce récit composite, tel des miscellanées.
C’est de cette façon, que je tente à ma mesure et avec humilité d’habiter poétiquement le monde. Aujourd’hui, je publie ma 1 802e photo légendée.
Ainsi, par la rigueur d’une discipline quotidienne, c’est une anthropologie de poche qui apparaît, celle qui parle de nous et du goût de la vie, de l’intime et de ce qui est là sans artifice et sans chichi. Comme cinq petits cailloux glanés au gré de promenades… Une vie de ricochets. »
Fred Sancère

Production : in’8 circle · maison de production
Coproduction : Théâtre La passerelle, scène nationale de Gap et des Alpes du Sud, Équinoxe – scène nationale de Châteauroux

Exposition

Du 28 sept
au 20 dec 2023


Vernissage

jeu 28 sept à 19h
Galerie du théâtre